Lettres de l‘Ukraine
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  Saint Basil
Saint Basile le Grand
(an. 329-379 après Christ)

Explication de l’icône

Saint Basile représente la foi vraie et pure - une vie conforme à l'Évangile et à la théologie vivante (comp. Les œuvres de Saint Basile).
Les Ariens (à droite) représentent l'hérésie - la mort et la théologie morte (scribes contemporains, sadducéens, pharisiens n'acceptant pas la divinité de Jésus).
La colonne de feu symbolise une communion avec Dieu dans une prière.
Le nom Jésus : en Lui seulement est le salut et la victoire sur les puissances des ténèbres.
Comme Moïse était pour Israël, ainsi que saint Basile est pour l'Église un législateur, un homme de prière, un combattant pour la pureté de la foi.
Combattez même vous dans la prière, comme Saint Basile, le combat n'est pas encore terminé !


Prière

Seigneur Jésus-Christ, je renonce à l'esprit d'orgueil, à la fausse spiritualité, à l'hérésie, au pharisaïsme, au libéralisme, au gnosticisme et à tous les démons religieux qui abusent des sentiments ou de la raison et qui détruisent la foi vivante.
Jésus, donne-moi ainsi qu’aux fils et filles spirituels de Saint-Basile l’esprit de vraie repentance et de foi vivante. Amen.

 

Quelques mots sur l’auteur


Le Père Élie A. Dohnal, OSBM, est le membre le plus âgé de notre communauté et notre père spirituel. Il a connu sa conversion à l’âge de 16 ans. En 1966, il entre au séminaire de Litomerice (République tchèque). Pendant les études, de la 1ère à la 5ème année, il a passé presque tout le temps libre dans la prière et dans la recherche d’une relation intérieure avec Dieu. Il a toujours eu une idée de ce qui est pertinent, et a discerné les choses clairement. Dès son entrée au séminaire on pouvait voir ses principes solides et un grand empressement à suivre le Christ et à sauver les âmes. Il n’a jamais perdu cet empressement, bien au contraire. Plus tard, il a partagé avec nous son témoignage de l’époque de ses études théologiques, en rappelant : « J’avais un grand chagrin dans le cœur et cela me poussait à prier jusque tard dans la nuit. J’ai réalisé la valeur du temps, et il me semblait que je me perdais jour après jour dans la tiédeur, j’ai été pénétré avec un désir de me donner entièrement à Dieu. La prière est devenue un réel besoin pour moi. Je pouvais ainsi percevoir que je parlais avec Dieu. Lui est le Créateur, moi sa création. Dans un acte de foi, je lui donnais tout, comme si dès maintenant je pouvais en pleine conscience vivre ma mort. J’avais les mains levées. Une force motrice me poussait à avoir contre moi-même une sorte de colère, car je sentais que je perdais le temps et je voulais y mettre fin de manière radicale. Je ne pouvais pas rester consciemment dans un tel état. Je ne savais pas ce que je devais faire, alors je me suis devant Dieu, ouvert pour essayer de comprendre. Je ne pouvais pas faire plus. Je sentais la proximité de Dieu, et j’avais en moi une pression qui partait de la puissance du péché que je sentais en moi. J’avais conscience de la responsabilité que j’ai par rapport à Dieu pour cette courte vie. »

Après avoir terminé ses études, le Père Elias commence le service pastoral en tant que prêtre. Il est toujours conscient de l’importance de la prière. Chaque jour, à partir de trois heures du matin, il cherche le visage de Dieu.

Ensuite, il partira pour le service militaire pendant deux ans. Il souffrira de ne pas pouvoir participer le dimanche à la liturgie, car elle n’était pas autorisée.

Après son retour du service militaire, il exerce la mission de chapelain à Zlin (CR), puis en 1975, il est affecté à Slusovice en tant que curé. Ce village était considéré comme une sorte de république autonome dans laquelle le communisme tolérait dans une certaine mesure un brin de liberté en raison de la célèbre JZD prospère (Coopérative agricole unie). Cette paroisse a été la première de l’Église catholique de toute la RSE (République socialiste tchécoslovaque) à connaître un renouveau spirituel à travers le renouveau charismatique de 1981. C’était une percée spirituelle qui ouvrait les yeux des gens. Ils ont acquis de l’expérience, car la croyance traditionnelle et formelle ne leur suffisait plus. Ils ont rencontré Jésus comme un Dieu vivant qui était parmi eux pour faire des merveilles et des signes. Des groupes de prière furent créés. Les gens se rassemblaient non seulement dans l’église, mais aussi dans leurs maisons.

Toutefois, le STB (Service de sécurité de l’État) (KGB) n’a pas supporté plus longtemps ce changement visible et le Père Antonin a été transféré dans la ville frontalière de Budisov. Pendant toute cette période (1981-1985), les élèves se réunissaient dans la maison paroissiale pour prier, de sorte qu’un programme de prière s’y faisait tous les week-ends. Chaque temps de prière fut suivi d’une discussion et de conférences spirituelles. Il n’y avait aucune possibilité d’évangélisation dans le pays frontalier. Le Père Antonin comprit que le besoin même de ce temps de spiritualité était nécessaire, car elle était une vie de prière intense, selon la Parole de Dieu : « Allez dans les profondeurs. » (Lc 5:4) Ici, le Seigneur révélait le mystère de la puissance de Sa Parole, d’une dévotion personnelle et d’un amour pur. Les jeunes à la recherche d’un christianisme vivant venaient pour des week-ends entiers, prenant part au programme de prière et aux conférences spirituelles. Ils étaient motivés par le fait de voir une relation vivante avec Dieu fondée sur une vraie prière. Cela éveillait en eux le désir de suivre Jésus, de brûler d’amour pour Lui, comme ils pouvaient le voir avec le Père Antonin.

Comme fruit de cette vie de prière, Dieu a accordé en 1983 une lumière claire sur le domaine de l’occultisme. Il s’agissait d’abord de mettre en lumière les pratiques occultes de F. Ferda, prêtre qui s’occupait de la divination depuis plusieurs années. Chaque jour, on pouvait voir des foules de gens debout près de sa porte, car nulle part ailleurs dans la République, on pouvait rencontrer un tel médium comme lui. Presque tous les prêtres croyaient à sa capacité d’être un don de Dieu.

Le P. Antonin lui écrivit donc une lettre ouverte, qui fut également remise aux prêtres et aux ordonnés. La réaction a été très sévère et immédiate - les prêtres se sont révoltés et se sont opposé à lui. Environ un mois plus tard, la paroisse du Père Antonin célébrait un pèlerinage. Il y avait là entre autres, un certain diplômé universitaire qui était venu là de la ville natale de F. Ferda et était en même temps l’un de ses patients. Pendant la nuit, il est venu à la JZD locale, nu, il s’est couché sous une vache et a commencé à invectiver contre Père Antonin. Il a été conduit à la clinique psychiatrique et renvoyé chez lui le lendemain. Cela a suffi pour créer une atmosphère épouvantable sous le slogan : le Père Antonin suscite des gens possédés et psychopathes. Telles furent les conséquences d’une lutte ouverte contre l’occultisme (cf. Actes 16 :16nn)! Les prêtres favorables au Père Ferda et à son activité occulte répandaient sans peur ces fausses rumeurs injustifiées qui suscitèrent une vague d’opposition contre le Père Antonin. Mais en fait, cela a servi à mettre en lumière ces pratiques occultes.

Peu de temps après, le Père Antonin a identifié l’activité d’un autre super-occultiste en RSE, M. Paseka. Elle a été suivie d’une deuxième vague de haine. Alors que les adeptes du Père Ferda étaient pour la plupart des prêtres et des religieuses, les pratiques de M. Paseka contaminent les jeunes enfants et les laïcs. Cet occultisme lié aux affaires (cf. Actes 19 :19; 16:16n) et au pouvoir, était une évidence même ici. En 1985, il y eut un processus monstrueux construit par le STP (KGB), contre le Père Antonin qui a d’abord été appelé par le district STB et peu de temps après par la STB régionale. Pour finir, ils trouvèrent une raison – précisément dans sa prédication qui défendait le nazisme. Le contraire était vrai. Toutefois, entre temps, la STB avait déjà préparé une version déformée comme matériel pour un procès, même entouré de signatures de « témoins ». Ils menaçaient de 5 ans de prison, ou d’un séjour volontaire dans un service psychiatrique. Dieu est intervenu miraculeusement, ils n’ont fait ni le premier ni le second. Bien que le Père Antonin ait été appelé au STB régional à Ostrava, il y avait un grand drapeau noir suspendu comme signe de la mort d’un des officiers supérieurs du STB. Le résultat était inattendu, après cette mort subite de leur supérieur, les officiers du STB ont eu peur et ont annulé le procès. La punition était alors plus légère - un déplacement dans une autre paroisse, mais sous la supervision d’un prêtre qui avait une confiance dans les autorités de l’État.

Un an plus tard, un nouveau changement au lieu avec l’isolement qui a suivi, dans une soi-disant prison pour les religieuses, où environ 400 religieuses de 15 ordres différents avaient été réuniues. L’inspecteur d’État a constamment veiller sur le Père Antonin, qui était ici en tant que prisonnier et ne pouvait quitter les lieux sans le consentement de l’inspecteur. Le P. Antonin priait ici, dans l’église, de minuit à 4 heure du matin, car pendant la journée il n’y avait pas la possibilité de prier. Les prières lui ont apporté beaucoup de lumière. C’est là que le Père Antonin a eu une illumination concernant la rencontre œcuménique d’Assise. Il a écrit une lettre forte mais claire au Saint-Père, dans laquelle il exprimait qu’une telle réunion a causé un grand scandale dans l’Église. La lettre a été remise au Saint-Père à Rome, au Népomucène.

Beaucoup de ceux qui ne sont pas conscients de la gravité d’un tel scandale peuvent facilement condamner « l’impertinence » du Père Antonin. Cependant, il faut se rappeler le cas de sainte Catherine de Sienne, à qui Dieu a accordé la capacité de voir clairement les souffrances de l’Église. Dans ce cas il y eut beaucoup plus « d’impertinente » dans son comportement envers le Pape. Cette « impertinence divine » est accordée par Dieu aux personnes qui, dans leurs prières, se tiennent devant Son Face.

À la fin d’avril 1987, sans aucune raison, les autorités de l’État ont interdit au Père Antonin toute activité cléricale. L’objectif du KGB, sous l’influence de certains prêtres, était de le priver complètement de la licence de l’État pour son service en tant que prêtre. Il y eut encore un combat spirituel sévère. Ce n’est que le 7 juillet qu’il fut placé dans la pire paroisse du diocèse. Mais là encore, les élèves venaient pour leurs week-ends de prière. Les années 1985 et 1986 ont apporté de nouveaux approfondissements sur la prière et aussi certaines visions pour des groupes particuliers de personnes (étudiants, séminaristes, prêtres, retraités) pour savoir comment vivre par la foi. C’était aussi l’occasion pour émaner ces approfondissements sur la première, la deuxième et la troisième parole de Jésus sur la Croix. Toutes ces œuvres littéraires ont commencé à genoux.

Dans ce nouveau lieu de travail (Dvorce 1987-1990), le combat spirituel s’est poursuivi. Le fruit de cette prière devint une vraie Apologie sur la foi contre le libéralisme dans l’Église. Au moyen d’une « technique » interdite (un rouleau compresseur), ces essais (approfondissements) spirituels ont été dupliqués et envoyés aux prêtres. Il est arrivé que plus d’une fois les colis, avec les lettres livrées à la poste, ne se perdent mystérieusement, de sorte que les lettres ont dû être dupliquées à nouveau. Malheureusement, dans bon nombre des activités du STB, l’inspiration venait des prêtres libéraux. Cette période a également donné lieu à l’initiative de la prière constante, qui a duré de la Pentecôte 1988 à la Pentecôte 1989. La Bohême priait sans interruption du 1er au 10ème jour du mois, la Moravie du 11ème au 20ème et la Slovaquie du 21ème au 30ème jour du mois. Dans de nombreuses paroisses, des groupes de prière ont été mis en place. Chaque membre priait pendant une heure qu’il choisissait sur les 24 heures de la journée, et tous les groupes de prière priaient une heure commune de 20h à 21h. Certains pratiquaient même le jeûne au pain et à l’eau les mercredis et vendredis. Ils étaient unis par une intention commune, à savoir que Dieu donne aux évêchés vacants de saints évêques. Dieu faisait de tels miracles qu’il est impossible de les comprendre.

Le 17 novembre 1989, à la RSE, le communisme est tombé. La même chose s’est produite dans tous les pays communistes d’Europe. Les évêchés furent rétablis (la sainteté des bergers dépend maintenant de chacun d’eux individuellement). Remarquons aussi, lorsque le cardinal F. Tomasek a donné son approbation et sa bénédiction sur l’approfondissement de la prière, le lendemain même, Radio « Europe libre » diffusa un programme d’agitation contre le Père Antonin. Ce fut évidemment l’activité des prêtres qui clairement collaboraient d’une part avec le STB et d’autre part fournissaient des informations privées à la radio internationale. Ce furent les adeptes de l’occultisme et de la théologie libérale, pour qui le Père Antonin était l’ennemi numéro 1 et qui par conséquent devait être déstabilisé et isolé et cela avec l’aide de l’État communiste. Naturellement, derrière tout cela, il y avait le même esprit connu qui détruit encore les œuvres de Dieu. Cependant, Dieu à travers Ses serviteurs a montré Sa gloire et la montre encore. Les tentatives de liquider à sa base le mouvement de prière n’ont pas réussi. Les prières au contraire ont porté leurs fruits. En plus de ce mouvement pour la prière, il y avait aussi le fait de vivre l’expérience avec Dieu pendant la prière et les conversions personnelles.

Certaines des jeunes filles qui venaient aux week-ends de prière, ont décidé sur les conseils du Père Antonin de faire des vœux temporaires pour former une nouvelle communauté. Demande présentée au nouvel archevêque d’Olomouc (CR) le 8 décembre 1990. Plus tard, deux d’entre elles ont été transférés dans un monastère contemplatif en Ukraine. À l’heure actuelle, il y a une vingtaine de vocations dans la République tchèque et slovaque.

En 1991, le Père Antonin et un étudiant en théologie R. Spirik, son frère Ing. J. Spirik, et Ing. L. Juchelka décida de former un ordre religieux qui, par sa spiritualité, était le plus lié à l’héritage de saint Cyrille et de Méthode. Tel était l’Ordre de Saint Basile le Grand (OSBM) de l’Église gréo-catholique. La même année, ils entrèrent au noviciat de Varsovie.

En 1992, le Père Antonin (Elie) retourne au monastère renouvelé de Trebisov (République slovaque). Les trois autres frères sont restés à Varsovie pour terminer leurs études théologiques, puis sont venus eux aussi en Slovaquie.

De 1993 à 1997, le Père Elie donnait des conférences sur la dogmatique particulière à la faculté de théologie de Presov. En 1994, un réveil spirituel y a vu le jour ici pour une période de 2 jours. Cela a provoqué des remous, et certaines mouvances de l’Église ont exigé que le Père Elie soit renvoyé de la faculté. Mgr J. Hirka s’est engagé en sa faveur et le Père Elie a pu continuer d’enseigner. En dehors des conférences, le Père Elie a travaillé avec les étudiants, même durant le temps libre. Il visitait les auberges d’étudiants où de petites communautés furent créées pour se consacrer à la vivante Parole de Dieu, à la prière et au témoignage de la foi. Les élèves en quête de spiritualité, garçons et filles, ont été frappés par sa foi vive en Christ.

De 1995-1996, les étudiants ont été chargés par lui de travailler sur des essais sous forme d’articles courts concernant des questions d’actualité qu’ils envoyaient ensuite aux mass-médias. Malheureusement, l’influence de l’esprit du monde, bloquant toute expression claire sur les vérités de Dieu, a réussi à bloquer presque 300 lettres publiées. Quand le Père Antonin, sur la base du Doc MUDr. Manka CSc. s’est battu d’une manière littéraire contre l’homéopathie, il n’a rencontré qu’une grande déception. La Conférence épiscopale, par une formulation peu claire, publiée dans toutes les revues catholiques de SR, approuva l’homéopathie. Cette déclaration n’a pas été révoquée jusqu’à aujourd’hui. Ceci qui est un vrai scandale et une honte. Les pharmaciens, qui hésitaient jusque-là dans la diffusion, lui ouvraient désormais la porte et en quelques semaines, soutenus par l’autorisation de l’Église, toutes les pharmacies diffusèrent l’homéopathie - cette grande fraude et cette forme de magie !

Le Père Elias a diffusé l’esprit de la prière et de la pureté de la foi lors de conférences charismatiques en SR ainsi que sur un nouveau lieu de pèlerinage à Litmanova. En 1996, en préparation du jubilé de 2000, il a appelé à la création de groupes de prière perpétuelle. Beaucoup d’entre eux prient en SR jusqu’à nos jours.

De 1996-1997, le Père Metodej R. Spirik, le P. Cyril J. Spirik et le P. Frantisek L. Juchelka ont été ordonnés prêtres. Peu de temps après, nous avons demandé au Supériorat la création d’une branche contemplative dans l’ordre OSBM. Nous étions quatre prêtres et cinq étudiants en théologie de l’Université de Presov. Une approbation de la part du Supériorat vint en 1997. Le Père Elie fut nommé supérieur de la communauté qui prit le nom de « Comunita vitae monasticae ». Le fruit de la prière était à nouveau à l’honneur sur une question d’actualité, avec un titre « Défections spirituelles ». Tout l’été, nous avons pu nous en souvenir. Grâce à Dieu et à Ses bienfaits, les participants ont connu de profondes conversions personnelles. Quel en sera le prix ? Nous savons par expérience que le royaume de Dieu n’est pas gagné gratuitement. Rapidement, plusieurs religieux de la province slovaque de l’OSBM se sont dressés contre nous et ont commencé à attaquer à la fois l’évêque et le Généralat par des intrigues. Cet esprit (ces intrigues) qui ne permettait à l’ordre OSBM de promouvoir la vie, avait essentiellement un seul but : la mort de la vie spirituelle dans l’Ordre. À la suite de grandes pressions par jalousie, la communauté a été abolie fin 1998. Sur décision de la Province, le Père Elie a été isolé, mais le père a principalement utilisé ce temps pour se consacrer à la prière. Nous avons également été séparés et envoyés en différents endroits. Cependant, comme les autorités de l’OSBM étaient dans une certaine mesure consciente de leur culpabilité, elles ont tenté de résoudre cette situation en créant en 2000 une « Delegatur » tchèque (CR), où ont finalement été affectés le Père Cyril, le Père Méthode, ainsi que le Père Markian Hitiuk d’Ukraine (avec qui ils avaient étudié à Varsovie). Les trois pères ont servi dans l’église cathédrale Saint-Climent de Prague. Le P. Frantisek est devenu supérieur du monastère de Sazava lié à la tradition de Saint Cyrille et Méthode. Pendant près d’un quart de siècle, le renouvellement de cette tradition a perduré à cet endroit, sous le patronage de ce grand saint, opérateur de miracles et exorciste Saint-Prokop († 1053). Là fut fondé un noviciat, où sont entré par plusieurs étudiants qui furent déjà été en contact avec nous auparavant. En peu de temps un réel développement s’est produit. Nous avons acheté une vieille grange et l’avons reconverti en monastère. La partie centrale était le lieu de prière - une chapelle - qui était au sous-sol, quelque chose comme une crypte. Au cours de l’année 2002, le bâtiment a été achevé et transféré. Il y avait beaucoup d’obstacles, certains d’entre eux insurmontables, car le bâtiment était situé sur un territoire où tout était strictement surveillé par les archéologues et la Protection du territoire.

Aussi pendant la construction, nous avons connu un certain nombre de miracles réels et les interventions de Dieu. Nous avions tous prié depuis plusieurs années la prière « gardiens de la prière » qui est une prière constante de 10 jours tous les mois. Le fruit de cette prière a été la reconstruction de la crypte de Saint-Prokop et le renouvellement des stations du chemin Croix dans le sillon du célèbre Prokop. Sazava a été témoin d’un certain nombre de faits miraculeux, et c’est aussi là que le livre « Saint Prokop - le faiseur de miracles » a été écrit.

En 2003, Mgr L. a pris sa retraite et a été remplacé par l’ancien chef du mouvement Focolarini au sein de la RSE L. Hucko, nommé à cette fonction par la direction des Focolari. Cette affaire a été très néfaste envers l’Église gréo-catholique et principalement envers la majorité dominante des croyants de nationalité ukrainienne. En CR, il y a environ 5 000 croyants de rite oriental qui ne sont pas ukrainiens. Après la chute du communisme environ 200 000 Ukrainiens de rite oriental sont venus à CR. Ceux-ci s’attendaient à ce qu’ils aient leur propre UGCC (Église gréco-catholique ukrainienne) comme dans d’autres pays, comme cela est recommandé par la loi de l’Église orientale. Lorsqu’ils nous ont demandé si, selon le CCEO, ils avaient le droit de demander leur UGCC, nous leur avons dit vraiment que oui. Ceci a été notre plus grand crime. Comme cela ne convenait pas à leur programme, ils l’ont vu comme une rébellion contre la hiérarchie de l’Église, etc.

En mai 2003, les croyants ukrainiens se rassemblaient devant le bâtiment de l’ambassade du Vatican à Prague où ils avaient l’habitude d’avoir une courte manifestation silencieuse qui consistait à tenir un slogan : « Nous voulons une UGCC et un évêque ukrainien », et ils ont prié là pendant environ une demi-heure. Cette manifestation a duré plusieurs jours. Le jour de l’ordination épiscopale de L. Hucko, qui leur a été imposée par les Focolarini latins, ils se tenaient silencieusement dans la cathédrale tenant les bannières au moyen de laquelle ils revendiquaient leur droit. Plus tard, cet évêque les a surnommés la « masse sombre », les menaçant de leur envoyer la police pour les expulser de la République tchèque. Ce foco-évêque, un modèle d' «amour » dont parle ce mouvement encore et encore, immédiatement après son investiture s’est tourné vers les autorités de l’État et a aboli notre « délégatatur » enregistrée au ministère de la Culture, ainsi qu’une petite maison pour les étudiants à Prague; le monastère de Sazava que nous avions construit de nos propres mains, il se l’est approprié.

Pourquoi nous a-t-il liquidé ? Parce que nous avons prêché le Christ vivant. Lui ne s’intéressait pas au Royaume de Dieu, au salut des âmes ou au bien de l’Église, encore moins aux Ukrainiens. L’intérêt principal des Focolarini était d’élever leur homme jusqu’à l’Église orientale et d’arriver au pouvoir (pour occuper les structures de l’Église). Tôt ou tard, les Focolarini et leur évêque nous effacer de leur chemin. A cette époque-là, il leur convenait de faire une campagne mensongère à notre sujet : que nous étions contre le Saint-Père, contre la Sainte Église, etc. Les Focolarini ordinaires répandent ces renommées avec succès dans les cercles de l’Église tout autour du CR et du SR selon les ordres de leurs dirigeants. Cela fut notre première rencontre avec cette mafia à l’intérieur de l’Église catholique, connu par certains, mais inconnus par la majorité, bien qu’ils soient effectivement impliqués au sein de l’Église pour une fausse spiritualité de l’unité et un faux amour, qui, en fait, est une spiritualité du Nouvel Âge. Ainsi beaucoup de gens sont surpris par les liens confidentiels du mouvement des Focolari avec les autorités qui sont au pouvoir. Comme cela a été le cas à l’époque communiste, il en est de même aujourd’hui. Mgr L. Hucko fut sur la liste des collaborateurs du STB. Selon la loi tchèque, tout haut fonctionnaire ne doit pas servir un bureau sans avoir été promu par le pouvoir. L’évêque L. Hucko a évité cette promotion et cela a été toléré. En 2005, les archives slovaques ont rendu publiques les listes des collaborateurs du STB. À ce moment-là, L. Hucko n’y avait déjà pas eu d’entrée. Cela mérite d’être pris en considération. Car il n’y avait que peu d’individus exceptionnels qui puissent réussir à couvrir leurs méfaits !

Depuis 2003, lorsque, sur la « recommandation » du mouvement des Focolari, les autorités de l’OSBM à Rome nous ont envoyés en Ukraine, nous menions une mission bénie. Pour ce faire, nous ne pouvons qu’être reconnaissants envers ce mouvement. Au cours de la mission, beaucoup de gens ont connu des conversions. Les yeux de beaucoup ont été ouverts, il y avait des groupes de prière créés à partir selon leur propre journal. Après un an, ce même esprit de mort attaqua cette œuvre de Dieu. Le nouveau Supérieur Général, qui a déclaré qu’il avait été sauvé de la mort par un guérisseur magique, est devenu notre liquidateur. Quelques jours après son élection, il a aboli (sans aucune raison) la « delegatur » tchèque par décret du 11 juillet 2004, et en même temps il a pris des dispositions pour nous liquider, nous et notre mission. Tous les prêtres (5) et les étudiants ayant des vœux temporaires ainsi que les postulants (18) étaient sans preuve déclarés exclus de l’OSBM. Nous, prêtres avec des vœux perpétuels (4ThDr., 2ThLic.), étions également, après un processus monstrueux, court et illégal, exclu sans aucun argument réel. Nous avons fait appel à la Signature Apostolique à Rome. Le Supérieur Général, dans le but de coopérer à notre liquidation, a rendu visite en personne à Mgr L. Hucko. En outre, il a demandé à son vicaire et au supérieur provincial en Ukraine de nous liquider au moyen d’intrigues et par la puissance de l’État. Dans ce but, ils ont abusé du cardinal L. Huzar qui, lors de la conférence de presse du 2 juin 2005, a avoué : « J’ai reçu la visite du Supérieur Général (Vicaire) et du Supérieur Provincial de l’OSBM et ils m’ont dicté des lettres... leur avenir est maintenant une question qui concerne la police ... La liste comprenait les noms de 23 personnes dangereuses pour l’Église. Quelle chose indigne - si nous avons enfreint la loi de l’Église, nous devrions être punis par l’Église, et si nous avons enfreint la loi de l’État, se serait par un procès civil approprié ! Cependant, les prêtres en chef ont toujours cherché l’unité avec Pilate, comme cela a été le cas pour liquidation du Christ durant sa vie. Nous pensions que Le Seigneur nous accorderait un temps de paix, que nous serions en mesure d’accomplir une mission pacifique. Mais là où le Christ vivant est prêché, où les gens sont libérés de la servitude des ténèbres et du péché, pour un retour vers le Royaume de Dieu, là le diable commence à attaquer.

Nous sommes reconnaissants à Dieu qu’ici en Ukraine Il nous ait donné quatre paroles prophétiques pour l’Église. Chaque jeune, mais aussi chaque chrétien d’aujourd’hui a besoin d’avoir une orientation claire, soit il aura soit la spiritualité du Nouvel Âge, soit il quittera l’Église catholique.

Nous sommes reconnaissants au Seigneur d’avoir pu souffrir pour le Christ. Il y en avait d’autres qui ont beaucoup plus souffert. Dans 2 Cor 11 : 22-32 Saint Paul énumère tout ce qu’il a souffert pour le nom de Jésus-Christ. Saint Cyrille et Méthode ont dû faire appel à Rome à cause des intrigues des hypocrites et des pharisiens de l’Église. Ces intrigues ont abouti avec la condamnation de 200 disciples, vendus comme esclaves à Venise. Des milliers de martyrs pour le Christ ont été cruellement torturés. Les pharisiens religieux excluent saint Alphonse de son propre ordre. Saint Jean de la Croix a été accusé comme un ennemi de l’Église et un rebelle, et chaque vendredi a subi la flagellation ... Si certains charismatiques avec l’esprit du monde prêchent un évangile de prospérité, alors ils ne connaissent pas les principes spirituels élémentaires de l’Evangile, à savoir : 1) renoncer à soi-même 2) prendre sa croix 3) suivre le Christ (Mt 16,24). Où ça ? Au jugement et à la mort. Ce n’est qu’alors que la résurrection et la gloire viendront.

Nous sommes conscients qu’après la publication de ce livre, les ennemis du Christ s’efforceront à nouveau de faire tomber la tête de Jean-Baptiste. Même si cela est arrivé, il en vaut la peine pour le Christ et pour le salut des âmes.